Liste des sections de l’atelier | |
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1. Créons notre première REL | 7. Rendons notre REL accessible |
2. Quelques images pour commencer | 8. Le cas particulier des licences CC0 |
3. Citons | 9. Et maintenant choisissons notre licence |
4. Une parenthèse licences | 10. Publions notre ressource |
5. Cherchons des images | 11. Pour conclure |
6. Et les vidéos | 12. Questionnaire de fin |
FOIRE AUX QUESTIONS
Passons maintenant aux vidéos. Si on fouille, on se rend compte que le Pont Mirabeau a été chanté, récité, lu sur des accompagnements musicaux, commenté…
Donc on peut être tenté d’inclure une vidéo dans notre document.
Une parenthèse informatique s’impose cependant : une vidéo représente une place en mémoire non négligeable. Il faut donc se demander s’il faut la télécharger : rappelez-vous que nous n’avons qu’une seule planète ! Et la plupart du temps, on cherche juste à proposer à notre public de visionner la vidéo sans nécessairement que ce soit “chez nous”. Le principe simple qui permet cela est l’embarquement : si j’embarque un document, je vais permettre de le visionner sur un site distant et, si je me débrouille bien, l’expérience sera satisfaisante.
Mais reprenons plus généralement…
Nous avons des collections de vidéos libres… et nous avons YouTube. Commençons par ce dernier, car il faut admettre que beaucoup de contenus se retrouvent chez ce géant d’Internet.
YouTube propose deux licences possibles :
- la licence YouTube,
- la licence CC-BY.
Vous trouverez sur le web des discussions sur les licences YouTube : fondamentalement, les droits sont protégés par YouTube. YouTube nous permet de visionner, commenter, voter… à l’intérieur de YouTube. Et à toutes fins pratiques, dans beaucoup de cas, cela peut nous suffire.
Cherchons « Pont Mirabeau ». En premier choix, vous trouverez probablement Marc Lavoine (https://www.youtube.com/watch?v=DvOeX9b4Tp4). Sans surprise, cette vidéo n’est pas sous licence CC-BY. Peut-on l’utiliser ? Oui, à condition de le faire indirectement : nous allons mettre un lien vers la vidéo dans la page.
Comment sait-on qu’elle n’est pas sous licence CC-BY ? Sous la vidéo, il y a toujours une section “Plus” qui contiendra des informations sur la vidéo. Quand c’est la licence YouTube qui est utilisée, il n’y a rien. Quand c’est la licence CC-BY, il y a explicitement le nom de cette licence.
Comme c’est un peu long de sélectionner l’une après l’autre toutes les vidéos pour en trouver une CC-BY, on préfère souvent rechercher correctement : on peut donc recommencer la recherche et choisir Filtres. Et là, sélectionner Creative Commons.
On trouvera ainsi, par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=5cBp8A0Ns-I pour écouter « le Pont Mirabeau » sur du Debussy. Et cette fois-ci, c’est du CC-BY.
Quelles différences pratiques entre les deux licences ?
Si c’est pour citer depuis un document texte, aucune. Et si nous étions en train de construire une page web, il n’y aurait probablement pas de différence, car la vidéo sera accessible dans les deux cas.
Mais dans un cas, il faut visionner la vidéo sur Youtube (en subissant par exemple les choix commerciaux imposés), et dans l’autre cas, on peut choisir de voir la vidéo ailleurs ou de la récupérer pour la déposer sur le serveur de son choix.
Activité
Choisissez une vidéo et embarquez la.
Voilà. Notre REL est presque terminée. Nous allons bientôt mettre une licence à tout cela et chercher à la publier. Mais avant cela, il reste un point important à aborder : celui de l’accessibilité de notre ressource.
Commentaires qui n’engagent que moi
Ces commentaires sont personnels et j’accepte volontiers la discussion, le débat. Mes interprétations peuvent être biaisées (je ne suis pas juriste) et j’encourage à commenter en particulier afin d’améliorer cet atelier. Le mieux est d’envoyer un email à chaireunescorelia@univ-nantes.fr
Les personnes pointilleuses pourraient se demander : est-ce que je peux utiliser l’image proposée par l’embarquement, et qui n’est probablement pas libre ? Je n’ai pas la réponse à cette question, mais je pense que le fait qu’elle ait été proposée par YouTube vous permet de l’utiliser.
Sur plusieurs sites, le doute est lancé : il y aurait de nombreuses vidéos dont les droits d’auteur seraient violés par quelqu’un qui republierait la vidéo sous une licence CC-BY. Cela sans doute plus par naïveté que par mauvaise intention. Faut-il pour autant se restreindre ? À mon avis (mais je suis preneur de décision judiciaire me contredisant… mes amis de Creative Commons me disent que ce n’est jamais arrivé), un comportement raisonnable ne peut pas être dangereux. De la même façon que nous n’achèterions pas une montre de luxe à 100€ sans nous attendre à quelques soucis avec les douanes, il ne serait pas raisonnable de télécharger Star Wars et de l’utiliser dans notre REL !
La discussion plus compliquée concerne le point sur les licences YouTube. Faut-il encourager nos apprenant.es (nos étudiant.es et élèves) à aller sur YouTube pour s’éduquer ? L’enjeu est surtout celui de la quantité d’informations que nous sommes en train de céder. Notons bien qu’en fait, la licence n’y change rien : si votre vidéo est embarquée, même avec une licence CC-BY, c’est sur YouTube que nos élèves iront déposer leurs traces d’apprentissage. Mais à cette date, il n’y a pas réellement de bonne solution.
Références et liens supplémentaires
Je vais faire de la publicité pour un site de vidéos scientifiques que j’aime particulièrement : videolectures.net, qui est un des premiers sites à filmer des conférences scientifiques. C’est aujourd’hui un site géré par la Knowledge for All foundation, qui est étroitement liée à la Chaire Unesco de l’Université de Nantes. Les vidéos sont toutes sous licences Creative Commons.
Une autre façon d’accéder à des vidéos (et d’autres ressources éducatives libres) est à travers les livrables du projet X5-GON auquel nous avons participé.
https://discovery.x5gon.org/ est le moteur de recherche.
Et https://x5learn.org/ est la plateforme permettant d’utiliser de nombreuses technologies d’Intelligence Artificielle pour se voir recommander des RELs adaptées à nos besoins.
Chaire Unesco RELIA 2022. Les contenus sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 International.