Publions notre ressource

Liste des sections de l’atelier
1. Créons notre première REL7. Rendons notre REL accessible
2. Quelques images pour commencer8. Le cas particulier des licences CC0
3. Citons9. Et maintenant choisissons notre licence
4. Une parenthèse licences10. Publions notre ressource
5. Cherchons des images11. Pour conclure
6. Et les vidéos12. Questionnaire de fin

FOIRE AUX QUESTIONS


Où déposer ?

Ça y est, notre document est prêt. Que pouvons-nous en faire ?

Individuellement, ce que nous voulons : nous pouvons partager notre travail sur notre blog personnel, nous pouvons l’envoyer à nos collègues.

Mieux. Nous pouvons rendre cette ressource publique et la mettre en partage.

Il y a essentiellement deux voies : à vous d’explorer et de trouver celle qui convient à la fois à votre statut et à votre envie.

La voie institutionnelle : votre Université, votre Lycée, le rectorat de votre académie vous encourage peut-être à contribuer ?
Les Universités Numériques Thématiques publient régulièrement de nouveaux cours.
Édubase recense, au niveau national, des ressources choisies dans les différentes académies. Tournez-vous vers ces sites et proposez votre ressource !

La voie non institutionnelle : différents acteur.rices de l’éducation ouverte se proposent d’accueillir vos ressources. Parfois, elles offrent même des outils d’édition pour vous aider à les concevoir de façon à ce qu’elles soient utilisées plus facilement. C’est le cas, par exemple, de OpenLearn Create.

Activité

Vérifiez où vous pourriez publier votre REL et imaginez une stratégie pour le faire.

Puis passons à la conclusion de cet atelier.

Commentaires qui n’engagent que moi

Ces commentaires sont personnels et j’accepte volontiers la discussion, le débat. Mes interprétations peuvent être biaisées (je ne suis pas juriste) et j’encourage à commenter en particulier afin d’améliorer cet atelier. Le mieux est d’envoyer un email à chaireunescorelia@univ-nantes.fr

Si je suis enseignant.e et je crée un cours lié à mon activité professionnelle, à qui appartient ce cours ? Ai-je le droit de céder des droits qui pourraient en réalité appartenir à mon employeur ?
Pour les enseignant.es du supérieur (en France), il ne fait aucun doute : chacun.e reste propriétaire de ses cours et peut donc les publier où et comme il/elle veut.
Pour l’enseignement secondaire (ou primaire), c’est une question qui reste posée depuis longtemps. Dans la bibliographie ci-dessous, je mentionne une page qui répond à de nombreuses questions. Mais je pense qu’il serait important de trouver une page plus récente et des textes plus clairs.

Une question très complexe se pose : celle du contrôle de qualité. Qui va garantir que votre ressource est de qualité ? (volontairement, je ne rentre pas dans le débat de la définition de la qualité).
Mais l’enjeu étant l’éducation, il peut être important que les faits enseignés soient réputés corrects, que des théories conspirationnistes ne viennent analyser ces faits, que les théorèmes soient corrects, que des oublis historiques importants n’aient pas été faits.

À cette date, il n’y a pas de bonne solution :

  • L’évaluation par les pairs est hélas trop coûteuse. Les enseignant.es d’informatique un peu plus vétérans se souviendront d’une initiative appelée Spedago : les enseignant.es déposaient leurs polycopiés, d’autres enseignant.es les validaient. Malheureusement, ce travail de révision était bien trop fastidieux et malgré le besoin de la communauté, l’initiative ne s’est pas poursuivie.
  • L’évaluation par la communauté (de type crowd sourcing) est une idée audacieuse. C’est sur cette base que travaille le projet WeLearn, par exemple.
    À mon avis, c’est aussi une question culturelle : dans les pays anglo-saxons, faire confiance à la communauté, y compris pour des questions éducatives, est raisonnable. En France, le besoin d’une autorité certifiante est le sentiment largement majoritaire.
  • Un exemple essentiel à prendre en compte est celui de Wikipedia. Cette plateforme communautaire propose aujourd’hui des millions d’articles en 187 langues. Le choix a été celui de l’approche par la communauté.
    On contrastera le succès de wikipedia avec l’approche de scholarpedia, une autre encyclopédie en ligne, mais où cette fois les contributeur.rices ont été invité.es et sont souvent des références scientifiques indéniables.
    Différents mécanismes ont été mis en place par Wikipedia pour permettre une détection rapide d’une controverse ou d’une attaque, puis d’autres mécanismes de médiation. L’approche transparente proposée fonctionne.
  • Un autre exemple à ne pas perdre de vue est celui du logiciel libre.
    On sait que le système LINUX, par exemple, est considéré comme bien plus robuste et résistant aux attaques informatiques du fait de son ouverture : le code étant ouvert, c’est toute une communauté qui peut chercher à l’améliorer, à le protéger. Et en pratique, cette approche a très largement démontré son efficacité.
  • L’intelligence artificielle doit pouvoir, petit à petit, jouer un rôle également dans la détection d’erreurs.
  • Il y a aussi un équilibre à trouver sur cette question de qualité : une définition de la qualité par le haut peut conduire à des effets pervers.
    Ainsi, il pourrait être tentant de lier la qualité d’une ressource avec la qualité de la source. Et donc d’assumer que les ressources venant des prestigieuses universités sont excellentes.
    En soi, ce n’est pas choquant : ces Universités auraient beaucoup à perdre en prestige si elles laissaient publier des ressources polémiques. De plus, elles ont souvent les moyens d’accompagner les enseignant.es pour améliorer encore plus la qualité des ressources. Et c’est pour elles un enjeu essentiel de publier des RELs !
    Mais un objectif de l’éducation ouverte doit être de réussir à rendre les personnels enseignants concepteurs et créateurs de ressources, pas simples consommateurs. Un mot important dans ce contexte est celui de sérendipité. Comment permettre à un.e enseignant.e inconnu.e mais avec de bonnes idées de voir ses ressources reconnues et recommandées ?

Références et liens supplémentaires

Une page web du café pédagogique qui répond (en 2013) à ces questions des droits d’auteurs des enseignant.es.

Le webinaire qui a suivi la formation UNIV-Ouverte@Maroc 2021 donne 4 éclairages différents sur les RELs.

Torunn Gjelsvik, secrétaire générale de l’ICDE, argumente en faveur des RELs.

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