Un bref compte-rendu du symposium interdisciplinaire sur la recherche en éducation ouverte

Photo issue de la photothèque de Nantes Université – CC BY-NC-ND 4.0 FR Christian Chauvet

L’éducation ouverte est devenue aujourd’hui l’objet de bien des attentions. De Nantes Université qui en fait un fil conducteur de sa politique. De l’Unesco qui vient d’approuver la création d’un réseau UNITWIN sur le thème, avec Nantes Université à la Coordination. Mais également, en France, les Ministères “Sco” et “Sup”.

Les 5 et 6 décembre, une vingtaine d’expert·es venant de Belgique, du Canada, du Maroc, de la Suisse, de la Tunisie et de la France se sont réuni·es à Nantes, dans la Bibliothèque de Lettres de Nantes Université, pour discuter des enjeux, questions et sujets de la recherche en éducation ouverte.

La réunion s’est déroulée en deux temps : le 5 décembre, un large état des lieux a été effectué, permettant aux différent·es participant·es d’exposer la situation sur leur territoire, situation dans laquelle ces personnes sont des acteurs et actrices de première ligne ; le 6 décembre, des tables rondes ont permis de partir de deux questions de fond pour anticiper l’avenir : (1) qu’est-ce que pourrait être et peut être une thèse en éducation ouverte ? (2) de quoi a-t-on besoin pour que cette recherche bénéficie de la collaboration internationale ?


Les deux premières sessions (et une partie de la 4ème) ont été consacrées à un long tour de table, permettant aux différentes personnes intervenantes de s’exprimer. D’autres participant·es incluaient : 

  • Sophie Depoterre, UCL-Belgique ;
  • Arnaud Guével, Vice Président Formation et Éducation Ouverte Nantes ; 
  • Benoît Huet, STAPS Nantes ;
  • Christophe Michaut, CREN-Nantes ;
  • Elise Nelson, BU Nantes ;
  • Joël Person, CREN-Nantes ;
  • Christine Sinoquet, LS2N (Laboratoire des sciences du numérique de Nantes) ;
  • et l’équipe de la Chaire Unesco RELIA.

Lilia ChenitiMaître de conférences à l’Université de Sousse, en Tunisie

Lilia a énuméré les nombreux projets auxquels elle a participé, le plus souvent en tant que coordinatrice ou chercheure principale. Informaticienne, elle cherche à utiliser l’informatique pour différents aspects de l’éducation. Son focus particulier est sur l’évaluation ouverte. En cela, elle répond à une préoccupation venant des étudiant·es : peut-on enseigner avec des REL sans ouvrir également l’évaluation ? Mais sa présentation met en évidence également combien ces thématiques sont mobilisatrices régionalement : ainsi, dans le contexte MENA (Middle East North Africa), ce sont de nombreuses actions qui permettent la collaboration dans les pays, entre les pays.

Khalid BerradaTitulaire de la Chaire ICESCO en éducation ouverte à l’Université Mohammed 5 de Rabat, au Maroc

Khalid a participé avec son équipe à de nombreux projets. Il insiste sur l’importance de la formation des jeunes enseignant·es et des doctorant·es, secteur dans lequel sa Chaire ICESCO s’investit fortement. Nous noterons ultérieurement dans les débats que la préoccupation de la pérennisation -qui est partagée par plusieurs participant·es- trouve ici peut-être une des réponses principales. Khalid rappelle également l’action entre Nantes Université et l’Université de Rabat sur ces questions.

Barbara ClassEnseignante-Chercheure à l’Université de Genève

Barbara est également l’éditrice de la nouvelle revue Éducation Ouverte et Libre. Son travail est épistémologique : nous utilisons des termes qui ne sont pas anodins, tels que “libre”, “ouvert”, “éducation”. Que signifient-ils et qu’ont-ils signifié ? La dimension historique est importante et Barbara nous rappelle qu’Internet et l’éducation ont été bien plus ouverts hier qu’aujourd’hui. L’intervention de Barbara Class a été double puisqu’elle a également donné une conférence, le 5, intitulée : “Recherche exploratoire en éducation libre et ouverte”.

Arnold Magdelaine – Chargé de mission développement et prospective stratégique pour la direction générale des services de Nantes Université

Arnold est également chercheur au CREAD et doctorant (Sujet : La prospective stratégique et territoriale dans la gouvernance des universités : une approche par les instruments d’action publique). Il prend appui sur les travaux consacrés à l’évolution des formes de gouvernance et de configuration universitaire mais aussi ceux consacrés à l’évolution des démarches de prospective dans la conduite du changement de l’action publique. Il interroge comment l’éducation ouverte comme instrument d’action publique participe de la transformation des établissements d’enseignement supérieur ? Comment est-ce que des acteurs spécifiques (autorités de tutelles, gouvernance des universités, professions académiques et acteurs socioéconomiques d’un territoire) s’en emparent du point de vue stratégique et du pilotage des établissements du supérieur ? Quelles sont les modalités d’appropriation et quels modes d’infléchissement cela engagent au regard de leurs statuts et de leurs intérêts (politique, organisationnel, technique, financier, socio-économique, etc.) ? Quelles sont les modalités d’opérationnalisation et de formalisation (ex : via les techniques de prospective stratégique et territoriale) de l’éducation ouverte dans l’Enseignement supérieur et quels effets sur les territoires dans les interdépendances entre les acteurs ?

Patricia Serrano AlvaradoMaître de conférences à Nantes Université et chercheure au LS2N

Patricia cherche à utiliser le web sémantique au service des ressources éducatives libres. Dans le projet CLARA qu’elle dirige, l’objectif est de proposer des outils permettant d’utiliser les technologies du web sémantique pour lier les ressources sémantiquement. Ainsi, un·e enseignant·e sera capable de trouver un ensemble de ressources éducatives pertinent -si possible avec des licences compatibles. Un sous-objectif rejoint celui de Florilège : développer une collection (ou plutôt un catalogue) de REL francophones.

Nicolas HernandezEnseignant-Chercheur à Nantes Université, LS2N

Le sujet de recherche de Nicolas est le traitement automatique du langage naturel (TALN). Son travail (dans les projets ANR Lexhnology ou Pastel par exemple) consiste à accompagner l’enseignant·e avec des artefacts informatiques (et bien entendu l’intelligence artificielle joue un rôle primordial). Nicolas pose une question importante : le droit d’auteur va-t-il disparaître avec la diffusion des IA génératives ?

Luc MassouChercheur en sciences de l’information et de la communication, et Conseiller à la DGESIP

Luc est venu nous parler à partir d’un double point de vue. Il est chercheur en sciences de l’information et de la communication et, à ce titre, analyse le phénomène éducation ouverte. Il est également conseiller à la DGESIP (direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle) et à ce titre, participe au développement de la politique du ministère de l’enseignement supérieur. Aujourd’hui, il nous annonce des prises de position nouvelles de l’enseignement supérieur en faveur des Ressources Éducatives Libres (les mesures 9 et 10). De son point de vue, la recherche doit permettre en particulier de nous donner des indicateurs de succès. Ces indicateurs doivent être à la fois qualitatifs et quantitatifs.

Catherine LachaîneBibliothécaire à Ottawa (Canada) et doctorante

Catherine explore les enjeux linguistiques et culturels de l’éducation. L’équité linguistique est un enjeu majeur. En particulier, un enjeu fort au Canada est d’accorder aux peuples autochtones non seulement les mêmes droits que pour le reste de la population, mais de prendre en compte leurs approches particulières dans tous les domaines. Et dans celui de l’éducation et du partage, cela entraîne de vraies questions…

Photo issue de la photothèque de Nantes Université – CC BY-NC-ND 4.0 FR Christian Chauvet

Marilou BourqueBibliothécaire spécialisée en éducation ouverte, à l’Université Laval, dans la ville de Québec

Marilou est également membre de la fabrique REL au Québec depuis ses débuts. Son argumentaire portait sur l’acceptation des différences. Dans un monde global, il importe d’accepter qu’il n’y a pas un point de vue unique. Le mot “confiance” (qui reviendra dans d’autres exposés) est particulièrement important. De plus, elle s’intéresse à la question de la qualité des savoirs, comment l’encadrer, comment diminuer la circulation de fausses informations, notamment en lien avec les nombreux biais cognitifs humains.

Photo issue de la photothèque de Nantes Université – CC BY-NC-ND 4.0 FR Christian Chauvet

Marianne Dubécoordonnatrice de la fabriqueREL, Université de Sherbrooke

Marianne a été la coordonnatrice de la fabriqueREL, depuis l’Université de Sherbrooke. Son témoignage portait sur des sujets de thèse qu’elle a identifiés au Québec : un premier sujet portait sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (et en particulier les IA génératives) pour enrichir les REL : ce sujet nous intéresse nécessairement à la Chaire RELIA, car c’est l’un de nos axes actuels de travail. Un second sujet de recherche était sur les objectifs durables et avait la particularité d’inclure, parmi l’équipe des chercheur·es, un lycéen de 17 ans.

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Jérémie BourdonProfesseur en Informatique à Nantes Université, membre du LS2N et vice-doyen de la Faculté des sciences et des techniques

C’est surtout avec son rôle de vice-doyen de la Faculté des sciences et des techniques que Jérémie a développé un outil, appelé OMIST, qui permet la transcription et traduction automatiques des cours. Si l’usage premier visé est celui des cours délivrés à Nantes en langue française à un public pas nécessairement francophone, d’autres usages, dans des contextes d’éducation ouverte, sont tout à fait envisageables. Pendant son exposé, OMIST assurait la transcription du discours de Jérémie : la démonstration était immédiate !

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Alexis Kauffmann Chargé de mission à la Direction du Numérique pour l’Éducation, Ministère de l’Éducation nationale

Alexis présente les positions récentes prises par le ministère et indique que c’est le terme “communs” qui a été choisi (plutôt que Ressources Éducatives Libres). Alexis indique que son analyse est similaire à la nôtre et que la recherche peut venir utilement ajouter des éléments pertinents. Il montre également des opérations récentes qu’il a lancées, comme le livre pour enfants “Ada & Zangemann“ qui est “4 fois libre” puisque -sous licence libre-c’est une histoire sur le libre-traduit par 120 élèves en mode collaboratif sur un logiciel “digital”- à prix libre.

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Yves DevilleProfesseur à l’Université Catholique de Louvain

Yves est également un responsable du gros travail sur les REL qui s’effectue dans cette Université. Il nous a rappelé les différentes modélisations qu’ils ont introduites à Louvain pour définir les rôles respectifs des REL, de l’OpenCourseware, des MOOCs et des MOOCs certifiants. Il a également rappelé certains des principes mis en œuvre à Louvain, en particulier celui de faire en sorte que les développements effectués doivent en premier lieu bénéficier à leurs propres étudiant·es.

Les échanges de la première journée ont été très riches : les participant·es ont alors travaillé en ateliers de façon à faire remonter les idées fortes, les questions importantes, les sujets à creuser. Il est difficile de bien rapporter sans construire de liste. Essayons plutôt de revisiter ces termes sous forme de glossaire.

Le glossaire du symposium

Communs

Dans leur relation aux REL, il faudrait clarifier ce que recouvrent précisément un commun en général et un commun de la connaissance en particulier. Pour en savoir plus, lire Hervé LE CROSNIER, « Une introduction aux communs de la connaissance », tic&société, 2018.

Confiance

Cette question revient systématiquement. Les outils de l’intelligence artificielle laissent augurer que nous aurons demain pléthore de REL. Mais comment distinguer les ressources auxquelles nous pouvons faire confiance ? Une autre façon de parler de la confiance est celle des communautés : comment transmettre la confiance d’une communauté à une autre ?

Groupes de recherche

La qualité des échanges du symposium permet d’envisager le développement, à assez court terme, de groupes de recherche thématique…en langue française (note importante : les groupes peuvent travailler en langue française mais publier en langue anglaise).

Inclusion

La variété des projets présentés, des outils technologiques développés, permet de penser que des problèmes d’inclusion pourront très bientôt être résolus.

Justice sociale

Ce terme est particulièrement important dans les pays anglo-saxons. C’est souvent le premier enjeu de l’éducation ouverte. C’est peut-être aussi celui qui est le plus à même de permettre aux personnes étudiantes de s’identifier à ce sujet.

Pérennisation

Un sujet qui revient… Comment s’assurer que les efforts consentis ne s’émoussent pas ?

Point de rupture

L’analyse proposée était qu’un certain nombre de facteurs (le COVID et le post-COVID, l’intelligence artificielle, etc.) ont changé considérablement la donne et amènent le système éducatif actuel à un point de rupture. Qui offre nécessairement l’opportunité de proposer un ensemble de solutions différentes, basées sur l’éducation ouverte.

Sensibilisation

Celle des différents publics. Les produits privés, en particulier ceux bénéficiant des formidables ressources financières de l’industrie, sont souvent d’excellente qualité, faciles à utiliser et donnent une impression d’ouverture à travers cette facilité. Mais comment mieux expliquer les avantages des solutions libres et ouvertes ? Un public particulier ici est celui des étudiant·es.

Technologie

Forcément, celle-ci a une influence et doit être mise au service de l’éducation ouverte.


Si la journée du mardi a été consacrée à un état des lieux, la seconde journée a surtout servi à envisager le futur. Il s’agissait d’analyser les envies, les besoins, les opportunités et les futurs.

Table ronde 1 : Une thèse en éducation ouverte. Quels thèmes ? Quels environnements ?

La première table ronde était organisée autour de l’idée de la thèse en éducation ouverte. Nous avons vu mardi que des thèses existaient déjà. Nous savions que cela était le cas dans le monde anglophone (voir le réseau GO-GN) mais nous avons pu voir décrits des sujets au Canada, en Tunisie, au Maroc.

Lilia Cheniti part du principe que si la thèse entre dans le domaine de l’éducation ouverte, il convient de l’analyser en vertu du triptyque enseignant-apprenant-savoir. Mais dans ce cas, il convient d’ajouter également la technologie et le framework légal. Les travaux de Lilia, informaticienne, entraînent un débat sur l’interdisciplinarité.

Luc Massou suggère 5 pistes de recherche pouvant conduire à des thèses :
(1) Revisiter les 5 R et en particulier le rewrite et le remix, qui méritent une attention particulière (le débat a tourné ici autour du droit d’auteur, en particulier).
(2) Un second sujet concerne les différences entre les cultures : la notion du partage est sans doute très disciplinaire.
(3) Les pratiques éducatives libres sont au cœur du 3ème sujet : Luc Massou propose de les étudier aussi du point de vue des étudiant·es.
(4) Il y a bien entendu un enjeu méthodologique : comment analyser qualitativement ? En particulier dans un contexte ouvert où, justement, le but est de ne pas tout contrôler.
(5) Le dernier sujet s’inscrit dans différentes conversations qui ont eu lieu durant ces deux jours : le lien entre les REL et les cycles de vie. Ainsi, si on lie éducation ouverte et éducation durable, les REL sont forcément des objets durables…

Dans les discussions, il apparaît clairement que la discipline scientifique de référence doit rester l’éducation et que l’interdisciplinarité, pour cela, peut être difficile à construire.

Christophe Michaut intervient pour indiquer que l’on peut aussi s’intéresser aux usages et aux mésusages, aux détournements.

Arnaud Guével, pour Nantes Université, indique qu’il faut des collègues motivé·es, qui sont au-dessus de ces questions d’évaluation.

Catherine Lachaîne parle des enjeux qu’elle voit en tant que doctorante et de la difficulté que peut avoir à encadrer un·e directeur/directrice de thèse. En effet, il y a bien peu de spécialistes. Le réseau GO-GN a justement été construit pour répondre à cette problématique. Peut-être faut-il imaginer un tel réseau pour la francophonie ?

Arnold Magdelaine suggère que l’éducation ouverte peut être considérée à la fois comme un dispositif sociotechnique, un instrument d’action publique, un milieu capacitant. La recherche pluridisciplinaire en éducation ouverte est une opportunité de passer d’une vision, d’une notion, à un concept. Il reprend le terme d’interopérabilité, mais pas seulement au niveau technologique, également au niveau des systèmes d’information organisationnels. 

Table ronde 2 : Éducation ouverte : une opportunité pour des collaborations internationales ?

Dans la seconde table ronde, les intervenant·es étaient Khalid Berrada, Yves Deville, Marianne Dubé et Barbara Class. La question était celle des relations internationales. En quoi l’éducation ouverte constituait (ou pas) un excellent sujet pour coopérer ? Cette coopération était-elle indispensable ? Quels en sont les outils ? Les opportunités ?

Yves Deville indique que la Recherche peut servir à clarifier le message politique : Quel est l’objectif ? Où voulons-nous aller ? Il insiste sur les valeurs de partage et l’importance des plates-formes. Yves Deville a mis en avant les besoins de structures, de plates-formes à des échelles supra nationales. La discussion porte en particulier sur les plates-formes de dépôt et de curation des REL. Fédérer ces plates-formes est tentant, mais pas toutes les Universités ne peuvent se permettre d’avoir les licences ou les équipes techniques.

Khalid Berrada nous a présenté le très grand nombre de projets dans lequel son Université est impliquée. Des projets financés par l’Europe, l’Unesco, l’ICESCO et différents autres. Cela implique de très nombreux partenariats et une activité très prenante. L’aspect financier est important : le Maroc, comme d’autres nations du sud, doivent trouver des financements internationaux pour les thèses et les travaux. Là où nous pouvons nous tourner vers des sources de financement proches. Et bien entendu, cela change considérablement les choses.

Barbara Class, en écho à la question financière soulevée par Khalid Berrada, mentionne que dans un récent workshop organisé par Swissuniversities dans le cadre du cluster de coopération “Digital Education and Research for MENA”, un groupe réfléchissait à la question de la gouvernance, de la prévention de la corruption et d’un leadership transformatif pour les projets de coopération internationale. Concevoir le projet de coopération internationale comme un bien commun pour changer de paradigme a été proposé et bien accueilli. En effet, cela permettrait de responsabiliser toutes les parties prenantes également et de les mobiliser sur le long terme autour d’un objet qui fait sens pour une communauté d’acteurs et actrices engagées. Cela résoudrait la question du déséquilibre dû au financement qui provient souvent du Nord Global. Pour en savoir plus sur le financement de la recherche dans la coopération internationale, voir les travaux de Rigas Arvanitis par exemple.

Marianne Dubé nous parle du cycle de vie des REL. La fabriqueREL accompagne la création de manuels et notes de cours sous licence libre, et notre expérience à Nantes est qu’il s’agit de formidables outils pour la coopération internationale.

En fin de réunion, les participant·es constatent qu’il serait utile de continuer à travailler sur ces questions. Arnold Magdelaine note l’existence du Colloque AIPU (Association Internationale de Pédagogie Universitaire) à Sherbrooke en mai 2024, et suggère qu’une continuation du symposium y soit proposée en tant qu’atelier. La proposition est acceptée.

Conclusion (de l’organisateur)

L’un des objectifs du symposium était de vérifier si le besoin de se rencontrer sur ce sujet existait, s’il était partagé. La réponse a été claire, et cela avant même que le symposium n’ait lieu : des collègues sont venu·es de très loin pour partager ces deux jours.

Un deuxième objectif était de consolider le “premier cercle“ des partenaires de Nantes Université sur ces questions. Le résultat a également été probant.

Un troisième objectif était d’identifier des thèmes de recherche. Et là aussi, le symposium s’est avéré utile. Des questions venant des besoins (pour convaincre de l’utilité de l’éducation ouverte, pour assurer la pérennisation), de questions fondamentales (l’éducation ouverte et la durabilité, le rôle de la langue) ou d’aspects plus techniques (et en particulier tout ce que peut apporter l’intelligence artificielle).

Un quatrième objectif était plus interne à Nantes Université : il visait à permettre aux collègues et aux équipes de recherche intéressés par ces questions de se rencontrer, de s’écouter, de voir le potentiel de collaboration existant. Cet objectif est en partie atteint et les personnes présentes ont pu, j’espère, partager pleinement. Mais “partiellement” seulement, car il est évident qu’il y a à Nantes Université bien d’autres chercheur.es susceptibles d’apporter à cette thématique.

Le cinquième objectif était d’identifier des besoins. Il me semble que ces derniers ont été énoncés, mais un travail supplémentaire est encore nécessaire pour en préciser les contours : il faut permettre aux doctorant·es et encadrant·es de travailler en réseau. S’il faut admettre que les sciences de l’éducation seront au cœur de la plupart des sujets, il est évident que des chercheur·es qui ne font pas partie de cette discipline doivent pouvoir travailler. Et se pose inévitablement la question de la reconnaissance de l’interdisciplinarité. Nous avons également beaucoup discuté de l’interopérabilité des systèmes et des plates-formes. Et la question de la formation, en particulier pour viser une pérennisation des efforts consentis, a été discutée.

Pour davantage de photos du symposium, rendez-vous sur la page suivante : https://piwigo.univ-nantes.fr/index.php?/category/779.


L’auteur de ce compte-rendu est également le responsable scientifique du symposium.
Dans ce compte-rendu, il exprime nécessairement une part de subjectivité.
Merci à tous les contributeurs et contributrices, à la prise de notes de l’équipe de la Chaire et à l’Agence Nationale de la Recherche pour le financement du séminaire.


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